Trois chattes en chaleur sur le bord d’une route,
Repèrent sur l’autre berme un superbe matou.
Il leur faut traverser et ce, coûte que coûte,
Qu’importe le danger, il a l’air d’un bon coup.

La première se lance et fait fi du danger,
Mais, malgré sa vitesse, elle se fait écraser.
La deuxième, à son tour, encore plus excitée,
Se lance sans réfléchir et finit en purée.

La troisième, plus maligne, prend le temps d’observer.
Au centre de la route, elle repère un gros trou.
Voilà une belle aubaine, elle pourra s’y cacher,
Y faisant une escale pour assurer son coup.

Elle traverse à son tour et se jette dans le trou.
Mais le trou est plein d’eau et la voilà trempée.
Qu’importe, se dit-elle, car je suis presque au bout.
Mais malheureusement, elle est écrabouillée.

Nos trois chattes défuntes arrivent au Paradis
Des chats, bien entendu, il y en a un aussi.
Le bon Dieu et ses Saints sur leur sort vont statuer
Et pour les deux premières, ce sera le Paradis.
La sentence est clémente vue leur absurdité.
Pour la troisième, par contre, toute penaude et mouillée
Ils décident l’Enfer car c’est comme ça ici.

Moralité : Quand la chatte est mouillée, les Saints sont durs

DOMINIQUE