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Veni, Vidi … Vichy (acte IV)

« Alors, tu t’y remets quand feignasse » m’a apostrophé mon fils tout à l’heure. Bon, c’est dit avec une telle délicatesse que je me sens obligé de lui faire plaisir !

Nous avions donc laissé nos deux globe-trotters dans les gorges de la Sioule ! L’un étant spécialiste du GPS et sa mère pro des panneaux indicateurs, ni l’un, ni l’autre ne savaient qu’ils avaient trouvé les fameuses gorges. On m’a parlé d’un panneau qui indiquait les gorges puis soi-disant, plus rien, mais vous n’êtes pas obligés de les croire non plus 🙂 C’est vrai qu’avec la Sioule qui longe la route et la photo ci-dessous, il pouvait y avoir un doute !

Claudine est descendue de voiture pour savoir quelle route prendre pour atteindre Château-Rocher (qui n’était pas assez visible) : fallait finalement suivre la seule route, ouf !

Après avoir découvert les WC de Château-Rocher (et les différents vestiges laissés par les visiteurs qui à leur manière ont marqué leur passage), Claudine et Yanis ont pu profiter pleinement des charmes du château et notamment de la vue …

Plaisir des yeux …. par les ouvertures, …

… … on voit les méandres de la Sioule !

Allez, avant de repartir de ce lieu magique, une dernière pour la route

Retour sur Vichy, il est temps de rejoindre les joueurs. Sur la route, on passe devant le château de Chouvigny, qui est un édifice fortifié du XIIIème siècle qui surplombe la vallée de la Sioule ainsi que le village de Chouvigny. C’est un des derniers exemples de l’architecture militaire du Moyen-âge … mais difficile d’en dire plus car on ne peut le visiter qu’en été !

A propos desdits joueurs, où en étaient-ils ? Eh bien, nous attaquions notre troisième partie de la journée bien décidés à revenir dans nos salles de départ ….

Coup 1 : Ca démarre avec une revue des mots à lettres chères (W,X et Y dans le même tirage) : on pose YEUX en H5. Il faut préparer les 2 rallonges en 4 lettres pour atteindre la case H1.
Coup 3 : l’anagramme de FRANCISE est difficile à construire et c’est le seul scrabble.
Coup 5 : Premier joker … et première tuile pour bibi qui ne scrabble pas et qui voit 10 secondes trop tard EBOUTONS. Il y avait aussi BOUTEROUE qui est une borne protégeant le mur d’angle d’un portail. Claudine voulait m’en parler avant Vichy car elle avait rencontré ce mot que l’on appelait aussi chasse-roues. ils avaient pour fonction de protéger les angles des maisons au cours des manœuvres d’entrée et de sortie des voitures à chevaux. Mais elle a oublié : soyons honnêtes, je n’aurais pas dégoté ce difficile double-appui.

Coup 9 : tirage avec 2 U, méfiance et on a bien raison car ENCOURUT n’est pas donné. Marie-Claire Gonnet me dira qu’elle l’a loupé comme le scrabble avec 2 U lors des semi-rapides et pourtant le breton Alain STEUNOU lui avait donné une piste …
Coup 10 : DESALPAS est le seul scrabble une nouvelle fois. Denise trouve le pass’ … vers le zéro !
Coup 11 : MEMERAI (= bavardai, prendre l’accent de Maria Chapdelaine ou de François Paradis, tabernacle) est encore un scrabble unique qui coûte la bagatelle de 56 points !
Coup 12 : troisième scrabble de suite et 6ème de la partie. Il ne faut pas jouer petit … bras pour oser GAULETTE même si on n’est pas concerné par ce diminutif 😉
Coup 18 : Sur TENDER (wagon contenant le combustible et l’eau nécessaires à l’alimentation d’une locomotive), Franck s’emballe et, pensant jouer une partie préparée (à scrabbles), joue un superbe « régendent » en double appui et collante pour le magnifique score … de zéro pointé. Bonjour la confusion avec REGENDAT, qui est un cycle d’études en Belgique sanctionné par le diplôme de régent.
Coup 20 : On termine avec un mot inconnu des Hiersacais qui signifie dôme de protection d’une antenne radar.

Solutions : ENNUYEUX, GIBOYEUX, FASCINER, SOUTENU, RADOME

Le soir, on se retrouve tous les cinq dans une sympathique pizzéria, pas loin du Casino. Thierry nous raconte ses souvenirs d’antan « je vois le nonuple au tirage et je suis surpris en voyant le ramasseur m’apporter un zéro : j’avais écrit « CAFALTER » au lieu de CALFATER . Même la serveuse semblait connaître cette histoire racontée pour la 2532ème fois car le TITI s’est bien fait charrier ce soir-là.

En rentrant à l’hôtel, on allait tous se coucher quand on a entendu Thierry déclamer « ma carte magnétique ne fonctionne plus ». Eh oui, quand on la met en contact avec les autres cartes, elle se démagnétise ! Après avoir réglé le problème avec la personne responsable, on a pu se dire bonsoir. « Allez, salut ! Attention, ta porte se ferme, elle est où ta carte ? » « Ben, à l’intérieur, je crois … »

Vous jouez avec « Belgique, Océanie, Uruguay, Luxembourg, Egypte, Tunisie, il vous reste 24 heures » !

Veni, Vidi … Vichy (acte III)

Résumé des deux épisodes précédents : Samedi matin, pendant la première partie, Yanis et Claudine découvraient Vichy … et nous emmenaient manger sur les bords de l’Allier. Nous nous sommes autant régalés du repas (ambiance sympa avec un personnel plein d’humour) que de la vue !

Même pendant le repas, Denise ne peut lâcher son Benjamin Franklin, ce qui fait bien marrer Claudine et le canard derrière 🙂

Après cette collation, Yanis et Claudine se sont dirigés vers un charmant petit village, à une petite trentaine de kilomètres, au Nord-Ouest de Vichy, situé entre Naves et Ussel-d’Allier, ou entre Taxat-Senat et Saint-Germain-de-Salles, quelques kilomètres après Jenzat en venant  de Saulzet, vous l’aurez tous reconnu, il s’agit bien évidemment de Charroux ! Suivons Yanis dans la découverte des vieilles pierres …

Que le grand geek me croque !

Après l’Histoire avec l’église (mélange de styles gothique et roman) et ses miracles (par exemple, le vélo-souche-brouette en photo ci-dessus), place à la Physique avec la réflexion du son et la mesure du temps avec le musée des pendules.

Quelques kilomètres plus loin, on tombe sur le vieux pont de Menat, pont roman à piles, à l’entrée des gorges de la Sioule …

Pendant ce temps, Denise, Thierry et Franck avaient rejoint la salle pour disputer la seconde partie, tirée par Claude Masbou. Ma voisine est une sympathique Réunionnaise qui me trouve un air de famille avec ses cousins.

Coup 1 : Ca démarre fort car avec le premier tirage joker, il y a une centaine de scrabbles possibles. On pose (P)INIERE en H3 pour ses rallonges initiales, en une lettre E- et en deux lettres PE-, SA– et … la troisième (cherchez un peu !)
Coup 2 : Deuxième joker qui enverra les Hiersacais au tapis avec un quadruple JE(U)NERA qui gagne 14 points sur le sous-top. Bon, quand on apprendra qu’Antonin Michel, Etienne Budry, Franck Maniquant, Kévin Meng, etc (113 joueurs sur les 170 premiers, en fait) ont loupé ce coup, on relativisera !
Coup 7 : Thierry s’enflamme et envoie « HAVERIE » … sans le Z ! Il n’y avait pas de C pour poser CHAVIREE, VACHERIE, CHEVERAI ou le plus difficile ARCHIVEE
Coup 9 : Pas de O (pour les anagrammes TRAQUONS, QUARTONS, TRONQUAS) mais un I initial pour placer INQUARTS (opération consistant à ajouter à un alliage d’or et de cuivre trois fois le même poids d’argent) qui ne fait pas 20 mais … 80 points !
Coup 14 : Le mot de vocabulaire TAMPICO est une fibre végétale, tirée des feuilles d’un agave du Mexique, employée pour confectionner des brosses et des matelas.
La fin de partie est moins mouvementée si on pense à prolonger NAVE en NAVEL (variété d’orange).

Solution : LAPINIERE (lieu d’élevage de lapins)

Thierry et Denise ne sont pas à la fête et plongent respectivement à la 817ème place et à la 850ème place. Franck (- 32 sur la partie) remonte à la 117ème place.

Il est 16 h 30, tandis que la troisième partie reprend, notre duo de touristes, Claudine et Yanis, s’engage sur les routes tortueuses le long de la Sioule …. au loin le château fort de Blot-le-Rocher plus communément appelé Château-Rocher !

Suite au prochain acte …

Veni, Vidi … Vichy (acte II)

Samedi 31 Mai, 10 h, Yanis et Claudine se sont dirigés vers les fameux thermes (photo de gauche ci-dessous). La partie visible par le public permet de resituer ces thermes dans l’Histoire.

On y rencontre différentes eaux (provenant de sources variées) donc n’ayant pas toutes la même température :

On attend aussi le chaland dans ce genre d’endroit (gobelet vide : 0,25 € !) :

Par contre (comme glisserait l’ami Thierry), la plus grande partie du bâtiment est privée : on ne mélange pas les touristes et les curistes.

En sortant du bâtiment, on tombe dans l’univers de Napoléon III (son petit chalet ci-dessous)

D’ailleurs, en terme d’architecture,l’entrée des maisons n’a rien à envier à certaines anciennes maisons de la Nouvelle-Orléans :

Pour finir le tour, nos deux globe-trotters ont trouvé de la fraîcheur dans les parcs qui bordent l’Allier. Yanis était content de retrouver des congénères :

Tandis que Claudine qui s’était privée elle-même de Scrabble pouvait continuer à travailler les mots à lettre chère :

« Par contre, GINGKO … ». « Non, Titi, 5 minutes de silence ! » Les bords de l’Allier se passent de commentaires, séquence émotion …

Que c’est beau mais il est 12 h alors retour au pas de charge au Casino pour revenir manger (tous ensemble !) sur les bords de l’Allier. Merci, Titi, pour ces 5 minutes de silence (dans le week-end !), tu peux maintenant nous raconter tes exploits « Par contre, à Capdenac, je vois Fabien Fontas qui se relève au bout de 10 secondes, on ne pouvait pas placer un mot. Ah bon, je vous l’avais déjà racontée cette histoire ? ».

Mais ceci fait déjà partie de l’acte III, patience !

Veni, Vidi … Vichy (acte I)

Vendredi 30 Mai, 17 h, parking de Girac, l’hôpital d’Angoulême. Nous récupérons Thierry tout juste sorti, non pas de l’hôpital (quoique), mais de sa cambrousse ! Le terme paraît fort mais connaissez-vous Saint-Maigrin, vous, eh bien nous non plus ! Et nous, c’est qui ? Ce sont les 4 autres représentants du club J35 qui partent à Vichy : par ordre d’apparition dans le Scenic, Claudine, Yanis (nos deux chauffeurs), Franck et Denise.

C’est donc parti pour 4 heures de route avec une heure de pose sur une aire sympa située entre Bellac et Montluçon.

J’avoue que je n’ai pas tout suivi car entre les histoires de Thierry (« par contre, Dominique Le Fur avait été sorti au Grand Prix d’Aix 2002 en ne jouant pas KA ») et les questionnements de Denise (« on les appelle comment les habitants de l’Allier ? »), c’était plutôt difficile de suivre la route. Oubliez « Alliérois » ou autres « Alliériens », ce sont les Bourbonnais !

Arrivée plutôt mouvementée à Vichy avec la découverte des panneaux indicateurs, qui montrent soit le chemin d’impasses (parkings fermés) … soit les routes en sens unique !

La borne de l’hôtel nous donnera quelques sueurs froides avec la commande de 18 petits-déjeuners pour 5 personnes sur 2 jours (!) mais heureusement nous sommes tombés sur des têtes amicales Wilfrid et Christiane de Royan. Pour ne pas perdre leurs bonnes habitudes, Claudine et Christiane se sont faites engu … car elles faisaient trop de bruit. Bon d’accord, tout le monde parlait trop fort mais faut pas pousser, il n’était que 22 h. Un conseil d’ami : si vous allez au première Classe de Bellerive-Sur-Allier, amenez vos serviettes de toilette (aucune des chambres n’en était pourvue !). Claudine, ne pouvant s’empêcher de bricoler, a réparé le mécanisme de la chasse d’eau chez Yanis, puis le dévidoir de savon dans notre chambre et enfin, nous avons pu aller nous coucher dans des draps … croustillants avec les miettes et les poils laissés par les occupants précédents (miam !)

Après avoir discuté près de 20 minutes avec une des gérantes de l’hôtel pour ne pas payer le surplus de petits-déjeuners (« c’est de votre faute si vous avez commandé plus de petits-déjeuners que prévu » dixit l’ânesse bâtée), nous avons récupéré une serviette pour s’essuyer après la douche, avalé notre petit-déjeuner et nous nous sommes dirigés vers la mythique salle de jeu. Thierry y était déjà allé mais pour nous quatre, c’était la première fois que nous mettions les pieds à Vichy.

C’est impressionnant de se retrouver dans ce haut lieu du Scrabble et ces salles richement décorées.

Mais les sourires et les retrouvailles de joueurs ou de joueuses comme Marie-Claire Gonnet (la photographe qui avait oublié le cache en prenant ses premières photos avec son tout nouvel appareil) font vite oublier le cadre et le caractère solennel du moment.

C’est amusant le hasard car avec plus de 1000 joueurs disputant cette finale, je me retrouve à côté de Jean Dol le matin et Thierry, à côté de « la dame de Loudun ». Je croyais qu’il parlait de Marie Besnard mais c’était la présidente du club, Françoise Dousset, joueuse physionomiste qui dira à Thierry (qui cache son numéro de table … 721 !) « mais qui c’est cette dame qui vous prend en photo », en parlant de Claudine 😉 ?

10 h tapantes, après l’entrée de Thierry Chincholle et de Nicolas Thomas à 9 h 59, il est temps d’en découdre.

Coup 2 : Dès le coup 2, on aurait pu scrabbler avec EYIRSDS en main, mais la lettre d’appui n’était pas disponible … pour jouer DYSURIES (difficulté pour uriner)
Coup 4 : Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour perdre les premiers points (12, une paille) sur un quadruple IONISEE !
Coup 8 : La LOUCHEE est implaçable, j’arrache « chleu » pour … 0 point car seuls SCHLEU et CHLEUH sont bons. je croyais que c’était rentré dans l’ODS mais j’ai confondu avec (S)CHEIK(H) !
Coup 9 : FABULEE est facile à construire mais est-il transitif. Je pense l’avoir vu avec un E final, allez j’envoie. Mon voisin, Jean, qui semblait tranquille sur le coup ne l’a pas osé (quel bluffeur 🙂 )
Coups 10 : Le fameux SOUCHETAGE ne m’a pas effleuré, ce sera un solo de Duplitop 6 !
Coup 13 et 14 : ENVOLAI (ne pas préparer de R devant comme le sympathique Christian Le Rouge) et RODASSE (ne pas oublier de préparer le E devant pour poser EWE au coup suivant) remontent les négatifs.
Coup 16 à 23 : Peu de points à perdre si on connait (et que l’on voit …) RAKU (résultat d’une technique d’émaillage de bols pour le thé, par exemple, développée dans le Japon du XVIème siècle) et GULDEN (ancienne monnaie hollandaise appelée florin de nos jours)

Denise termine 789ème (pas trop dans le coup ce matin-là), Thierry limite la casse (à – 100, il est 436ème) et Franck sait qu’il va devoir rétropédaler, 337ème à -89.

Et, pendant ce temps, Yanis et Claudine commençaient la découverte pédestre de Vichy.

Mais patience, l’acte II ne saurait tarder …

Semi-rapides à Royan (11 Mai 2014)

72 joueurs venus principalement de Charente et Charente-Maritime sont allés jouer un peu plus vite que d’habitude à Royan. Commençons (et après on en parlera plus … pour cette journée) par le bémol de la journée : il semble que les clubs du bord de mer (Dolus et Châtelaillon) ont contaminé Royan qui fait maintenant payer le café à l’arrivée. Pourquoi les épreuves chapeautées par le Comité (Phases ou Simultanés) ne commencent-elles pas par une J-boisson et un J-gâteau offerts gracieusement par le comité J et ne se terminent-elles pas TOUTES par un J-pot de l’amitié ? Heureusement que Wilfrid et Odette sont toujours aussi sympas et qu’ils se sont rattrapés en offrant le goûter car on hésiterait à revenir dans ce club pourtant si accueillant :-). Claudine, Denise et Franck représentaient le club ce jour-là, en tant que joueurs mais on n’oubliera pas la présence de notre mascotte, porte-bonheur (d’habitude !), Yanis, pilier de l’arbitrage.
C’est la présidente du Comité, Sandrine Chambaud, qui va donner les 3 parties de la journée.

Partie 1 – 5 scrabbles – 22 coups – top : 842

Coup 1 : C’est parti sur des chapeaux de roue avec 4 scrabbles possibles : INCARNE, CANNIER (= CANNEUR), CARNIEN (adj, relatif à l’étage du trias supérieur). On pose CRANIEN en H4 pour ses 2 benjamins. On pourra les poser … 14 coups plus tard !
Coup 3 : Le tirage « VOISANT » permet de scrabbler sur N, I ou C (2 possibilités) Toute la journée, j’entendrai « quoi, t’as pas scrabblé, y’avait pourtant … ». Pourtant, grâce aux conseils du coach, Denise et Claudine trouvent un des trois verbes qui scrabblaient. Franck, malgré ses AVIRONS, commencera à couler …
Coup 4 : « ECLAFE? » pose problème à des joueurs se demandant s’ils ne confondent pas avec ESCLAFFE. Otons les doutes : ECLAFER signifie (en suisse) écraser, faire éclater donc rien à voir avec s’esclaffer (= éclater de rire), quoique … Certains visionnaires, quant à leur perf, joueront FECALES
Coup 7 : « BIAIENT » se raccroche sur un N ou un S (pensez aux conjugaisons, on vous le dit assez !). Certains esthètes perdront un point en allant dégot(t)er le scrabble sec.
Coup 8 : On échappe au scrabble (encore une conjugaison) avec le tirage « NEAOSKR »
Coup 9 : « TEEOUUN », tirage avec 2 U, ma hantise. Ouf, l’appui S apparaît et miracle, il est bien placé !
Coup 10 : Un JUMBO gagne 32 points sur le sous-top. Au fait, un JUMBO n’est ni un éléphant, ni un avion mais un chariot (dans les mines) portant une perforatrice, dixit l’ODS 6, admettons !
Coup 12 : On peut jouer NEY pour 36 points mais on pose WIFI, mais pourquoi vous raconter ça ? Attendez la suite …
Coup 13 : On peut encore jouer NEY pour 36 points (même place !) mais je connais un gars (première série encore quelques mois !) qui, en 4 minutes, n’a pas réussi à trouver un mot de trois lettres avec un N et un Y ! Bilan des courses : – 15 (avec MURE en triple), alors qu’il avait trouvé GRUYER (d’habitude, faucon qui chasse la grue mais ici vrai con aussi cruche qu’une grue) pour 26 points mais ce mot ne triplait pas !!!
Coup 14 : Qui, à part JLLT (respectons son anonymat pour l’instant), a cherché un scrabble avec l’horrible « GMRTLUU » ? Ben heureusement (pour nous) que la lettre d’appui n’était pas disponible !
Coups 17 à 22 : Fin de partie lancinante, avec un Q, que l’on traînera jusqu’au bout, aboutissant à la perte de plein de petits points (à la fin, c’est gros !) à perdre comme TZAR formant AA, qui ne fera pas rire grand monde.

Sur cette première partie, Claudine est notre meilleure représentante à – 53, troisième sur la salle. Le repas est l’occasion de se raconter nos (petits) malheurs mais aussi de réfléchir aux devinettes posées par un certain JLLT, comme par exemple « C’est quoi une CAROTTE pour un scrabbleur ?» : réponse , un A dans une CROTTE. Depuis, il a plaidé coupable mais pas responsable (ou l’inverse, je ne sais plus)

Partie 2 – 4 scrabbles – 21 coups – top : 937 points

Coup 1 : Comme à la première partie, on scrabble tout de suite, soit avec MITONNE, soit avec MENTION mais une autre anagramme existe …
Coups 3 et 4 : Deux animaux sont posés et ont pour seul point commun de comporter un K : ce sont le GECKO (en photo) et l’HOKI.

Coup 9 : Les 3 scrabbles secs OLIVEUR (cueilleur d’olives), VOILURE et VIOLEUR passent à des endroits différents mais il faut se retenir de prolonger FLUE par un E ! A propos, connaissez-vous le joli benjamin d’OLIVEUR ?
Coup 11 : Pas moyen de poser l’une des anagrammes TAPEUSEPATEUSETAUPEES mais un E permet de scrabbler, il faut connaître … ou oser !
Coup 12 : Pas de I disponible pour poser BAUHINIE (= BAUHINIA, arbrisseau tropical à grandes fleurs)

Image gracieusement offerte par Hans Braxmeier de Pixabay

Coup 13 : « EMBUNIE » ne trouve pas son R pour … prendre zéro (!) avec « embrunie » au lieu d’EMBRUINE,E !
Coup 15 : « DOPERON », évidemment, on cherche un S ou un T. Même si on pose PERNOD (c’est bon ça ?!!), on aurait pu prendre un scrabble bien … placé sur un F !
Coup 17 : Coup de chaleur (c’est pas l’époque des moissons, pourtant !) avec « EECILRR ». Pas de A pour former ECLAIRER. Certains scrabbleront en double appui sur E–A et prendront zéro avec « réclairer » mais il faut, pourtant,  jouer sur cette place. Dans la salle, le scrabble posé est un solo de Duplitop (+ 37 sur le sous-top) et j’aimerais bien savoir combien l’ont joué dans le monde.

Denise s’en sort le mieux, à – 60, parmi les Hiersacais, puisqu’elle termine deuxième de la salle à un point du leader, le fameux JLLT.

Partie 3 – 5 scrabbles – 20 coups – top : 985 points

Coup 2 : « BEEUVIE » – Denise a vu le scrabble avant l’annonce de la dernière lettre et prend un R au lieu du E : elle dessoule rapidement à l’annonce du top … et de la place ! De nombreux joueurs auront la gueule de bois dès le coup 3.
Coup 8 : « ERIGNTO » – Le scrabble sec passe, ainsi que les mots en appui sur les voyelles A (2 solutions) et E. Le top est l’anagramme de RIGOLENT.
Coup 15 : « AEEFSTN », le genre de coup de Trafalgar qui enterre (indice 1) les derniers espoirs de ceux qui loupent le scrabble sec. Claudine, comme de nombreux autres joueurs, jouera FASTE (indice 2) !
Coup 17 : Pour se détendre, on pose PIPE qui fait POUF (et non l’inverse), photos ci-dessous !

Franck se rattrape de son début de journée calamiteux en terminant deuxième derrière sa voisine de départ, Raymonde Tard, qui joue bien … quand elle n’est pas à côté d’une ou d’un Berry 🙂

Le bilan est mitigé car nous sommes un peu en retrait par rapport à nos places de départ mais nous avons passé une très belle journée bien accompagnés par, Yanis, au top à l’arbitrage sur les 3 parties et c’est là l’important.

Les solutions des tirages sont sous les photos des 3 top-models 🙂

Solutions :

Partie 1 : OLECRANIEN, EPICRANIEN, VANTIONS, VOISINAT, ACTIVONS, OCTAVINS (petite flûte jouant une octave plus haut que la grande flûte), BINAIENT, BISAIENT, ABIETIN,E (adj, relatif au sapin), BREAKONS, SOUTENUE, NGULTRUM (unité monétaire du Bhoutan)

Partie 2 : MONTIEN,NE (adj, relatif à un étage du paléocène), ENJOLIVEUR, EPATEUSE (qui cherche à épater !), DOPERONS, DOPERONT, PROFONDE, CEREALIER

Partie 3 : BEUVERIE, TRIGONE (triangle), RONGEAIT, ORGANITE (constituant de la cellule), ERGOTINE (substance extraite de l’ergot de seigle), LINGOTER (couler un métal en lingots), NEFASTE (amen !)

Prochain grand rendez-vous dans deux semaines à la finale des Championnats de France à Vichy avec 3 représentants Thierry, Denise et Franck et deux conducteurs-supporters-touristes-coachs, Claudine et Yanis !!

Article CL (6 Mai 2014)

La Charente Libre, journal local comme son nom l’indique, a enfin écrit un article sur le tournoi d’Angoulême-Hiersac du Samedi 26 Avril. La photo est si peu flatteuse (coquetterie quand tu nous tiens 😉 ) que la censure a failli frapper mais les joueuses derrière ne méritaient pas d’être ainsi supprimées d’un clic. A propos, il suffit de cliquer sur l’article (mieux avec clic droit – ouvrir le lien dans un nouvel onglet) pour l’agrandir.

Un brin de muguet pour ce premier Mai

Aujourd’hui, c’est la fête du travail avec, comme tradition, d’offrir un brin de muguet. Les scrabbleurs savent (ou apprendront …) qu’ils doivent chercher un A ou un E sur la grille s’ils n’arrivent pas à placer leurs MUGUETS pour poser MUGUETES ou MUGUETAS. Mais, au fait, que signifie le verbe MUGUETER et quel est le rapport avec le muguet ?

Le muguet fleure bon, il doit son nom à la noix de muscade, d’une odeur très marquée. En ancien français, on écrivait musgue, musque…
Le nom « muguet » fut donné aux jeunes galants, dès le XVIe s., parce qu’ils se parfumaient avec des essences de muguet. Au XVIIe siècle, un certain Jean de la Fontaine écrit le conte (en vers) suivant :

Le Mari confesseur

Messire Artus sous le grand roi François
Alla servir aux guerres d’Italie;
Tant qu’il se vit, après maints beaux exploits,
Fait chevalier en grand’ cérémonie.
Son général lui chaussa l’éperon:
Dont il croyait que le plus haut baron
Ne lui dût plus contester le passage.
Si s’en revient tout fier en son village,
Où ne surprit sa femme en oraison.
Seule il l’avait laissée à la maison;
Il la retrouve en bonne compagnie,
Dansant, sautant, menant joyeuse vie,
Et des muguets avec elle à foison.
Messire Artus ne prit goût à l’affaire;
Et ruminant sur ce qu’il devait faire:
Depuis que j’ai mon village quitté,
Si j’étais crû, dit-il, en dignité
De cocuage et de chevalerie:
C’est moitié trop: sachons la vérité.
Pour ce s’avise, un jour de confrérie,
De se vêtir en prêtre, et confesser.
Sa femme vient à ses pieds se placer,
De prime abord sont par la bonne dame
Expédiés tous les péchés menus;
Puis à leur tour les gros étant venus,
Force lui fut qu’elle changeât de gamme.
Père, dit-elle, en mon lit sont reçus
Un gentilhomme, un chevalier, un prêtre.
Si le mari ne se fût fait connaître,
Elle en allait enfiler beaucoup plus;
Courte n’était pour sûr la kyrielle.
Son mari donc l’interrompt là-dessus;
Dont bien lui prit : Ah, dit-il, infidèle !
Un prêtre même! A qui crois-tu parler ?
– A mon mari, dit la fausse femelle,
Qui d’un tel pas se sut bien démêler.
Je vous ai vu dans ce lieu vous couler,
Ce qui m’a fait douter du badinage.
C’est un grand cas qu’étant homme si sage
Vous n’ayez su l’énigme débrouiller.
On vous a fait, dites-vous, chevalier :
Auparavant vous étiez gentilhomme :
Vous êtes prêtre avecque ces habits.
– Béni soit Dieu! dit alors le bon homme:
Je suis un sot de l’avoir si mal pris.

MUGUETER, c’était donc courtiser, faire le galant, se montrer agréable ; la muguetterie est une forme de badinage. Le muguetteur cajole, il pouvait se faire muguelet, mugueteau.
Attention, l’ODS 6 n’a retenu que le verbe MUGUETER (à conjuguer comme jeter) et pour éviter de prendre des zéros avec les mots en italique de cet article, recevez ce bouquet comme porte-bonheur.

Muguet offert gratuitement par la photographe russe Marina Pershina