Claudine a eu bien du mérite à arbitrer puis commenter une partie qui ne restera pas dans les annales (avec 2 n), mais laissons lui la souris.

Une partie normale pour notre dernière partie de simultanés de la semaine, cela n’augure rien de bon si on se fie au dicton hiersacais « partie du vendredi soir, désespoir »….

La PIGNE (pomme de pain ; PIGNER, battre, pleurnicher) ne fait peur à personne sauf à Denise l’IMPIE. PIGNE avait un seul benjamin TRÉ(PIGNE) qui, malheureusement, ne tombera jamais.

LIMITAIS (le top choisi) ou MILITAIS, that is the question. Tout le monde tope sans se poser de questions. Le sous-top ISLAMITÉ (caractère de ce qui est musulman) ne concerne personne et parmi les autres scrabbles possibles sur lettre d’appui, on aurait pu jouer SMILLAI (tailler une pierre avec une smille). Comme chacun sait, la SMILLE est un marteau à deux pointes qui sert à dégrossir les moellons, à en régulariser les faces. Comment ça, je m’égare ?

Trois isotops possibles : ADOSSERA (top choisi), AGAROSE (molécule extraite de l’agar-agar), évidemment le choix de notre chimiste préféré et AROBASE. Denise ASSOLERA (ASSOLER, diviser une exploitation pour y alterner les cultures), normal pour quelqu’un qui produit ses propres légumes. Catherine TOASTERA ses tranches de pain et Annie SALOPERA tout son travail.

Tout le monde a DÉBÂTEZ (DÉBÂTER, libérer une bête de somme de son bât), c’est sympa pour les mules, les ânes, les yaks….enfin, toute la ménagerie quoi.

Trois joueurs sur quatre, qui ne sont pourtant pas des ânes, CROULENT littéralement sous la charge. Catherine, elle, préfère travailler la soie avec le CANUT, c’est plus raffiné.

Annie voient les SERFS qui s’ÉCROULENT carrément de fatigue. Franck a fait une petite VÉRIF mais non, il n’y a pas d’erreur, ça vaut exactement le même nombre de points.

Annie est cette fois toute seule à monter dans l’ADAV (avion à décollage et atterrissage verticaux) et Franck n’a pas osé envoyer le sous-top GAVOT (GAVOT, E, de la région de Gap ; montagnard des Alpes).

Un GOY (top choisi) GAY fait l’unanimité, tout comme son EX. Il n’y a malheureusement pas de I sur la grille pour RÉINDEXE, pas plus que de O au coup suivant pour qu’on FREDONNE.

Tout le monde gare sa NEF sur les premières lettres de LIMITAIS alors qu’il fallait aller en ENFER pour un score équivalent.

C’est pas HUMAIN, une partie aussi chiante. Annie s’endort sur ce coup-là et se contente de HUMAI.

Franck fredonne « frère Jacques, dormez-vous ? » en attendant qu’un scrabble se pointe. JAQUE arrive chez Denise et Franck sans sonner les mâtines, ce qui fait que Catherine et Annie, pas mises au jus, partent faire le HADJ (=HADJDJ, pèlerinage à la Mecque).

ÉDENTAS ne trouve pas sa place sur la grille. Il faut jouer ARDENTES sur le R d’ÉCROULENT. Franck voit l’isotop DÉRASENT (DÉRASER, abaisser un mur). DÉVASENT et DÉVENTAS (DÉVENTER, empêcher un concurrent de profiter du vent en sport nautique) passaient aussi sur le V d’ADAV. Denise, en tentant « redentas », Annie avec « vendetas » et Catherine en osant « tardées », prennent toutes les trois une bulle.

Pas de M pour MOULÛTES mais VOULÛTES fait le bonheur de Franck, Denise et Annie. Catherine a des DOUTES et ne l’envoie pas.

Franck n’ose pas lancer les PLUMULES (PLUMULE, petite plume formant le duvet) vues par Denise. Il envoie le sous-top PAUMELLES (PAUMELLE, orge ; ferrure qui pivote sur un gond ; gant en cuir). Annie a été PLUMÉE d’un bon nombre de points en compagnie de Catherine.

L’AJONC (arbuste épineux, à fleurs jaunes et à feuilles petites, de la famille des fabacées, appelé aussi genêt) a un succès unanime dans la salle, il faut dire que c’est joli.

Franck, ne voit pas l’OKRA (gombo, plante tropicale), c’est bizarre pourtant, il s’agit en fait d’un hibiscus, sa spécialité ! Bon d’accord, personne ne l’a vu et Franck a trouvé le sous-top VIT en collante sur VOULÛTES pour faire VU, IL, TU.

Cette place sera optimisée au coup suivant par tout le monde en jouant VITE en l’absence de F pour capturer une FUGITIVE.

Denise et Annie ont eu un BUG et on IRA se coucher dans la foulée parce qu’une partie mortelle comme ça, c’est pas rigolo.