Samedi matin, le réveil est mis à 8 h 00, tapantes pour retrouver Denise à 9 h 45. On a pas mal de matos à charger pour emmener à Yanis qui se trouve déjà à La Rochelle.
Il est donc … 8 h 47, quand Claudine me dit : « Le réveil n’a pas sonné, tu l’avais mis ? ». Vérification faite, il avait été mis mais n’a pas sonné car la fonction « radio » ne fonctionne plus. Ce n’était là que la première de nos mésaventures de ce beau week end.
Bon, on arrive finalement pas trop tard chez Denise (pas plus de 10 h) pour aller manger chez son frère Christian et sa belle-sœur, « Marif » (pour Marie-Françoise). Ils habitent à Péré, petite bourgade à 6 ou 7 km de Surgères. Logiquement, on aurait dû être guidé par Denise pour trouver la maison de son frère. Alors, je vous livre les indications, sans exagérer (vous me connaissez). Nous venions juste d’arriver dans le centre-ville de Surgères, quand Denise se réveille soudainement et nous dit :
– « Vous ne passez pas par la gare ? C’est dommage, je ne connais le chemin qu’en passant par la gare »
– « Denise, on vient de laisser la rocade, il fallait le dire un peu avant. D’ailleurs, la gare est au Nord de Surgères et Péré est plutôt au sud »
-« Oui, mais quand j’y vais, je viens de Mougon (près de Niort) et je ne connais que cette route ! Je vous conseille de mettre le GPS ! »
-« C’est mis, on suit les indications de Tom-Tom » … puisque Nana ne sait pas où habite son frère 😉
On a donc atterri sur la route de Rochefort au sud de … Saint-Germain de Marencennes. Heureusement que Denise a apporté deux précisions :
« De la maison, on voit une éolienne ». Ci-dessous, vous trouverez une photo prise en chemin
Et, elle rajoute : « J’hésite entre le 8 et le 13, pour le numéro de la maison ». Bon, avec toutes ces indications précises, on a réussi à arriver à bon port à 11 h 50 (on devait arriver à 11 h 30 !). Au fait, ils habitent bien entre le 8 et le 13 : le 9 appartient à cet intervalle. Après la visite du domaine et un sympathique repas pris dehors, sous le parasol pour certains (ou sous un chapeau pour une autre), nous pouvons nous diriger vers la salle de l’Encan, devant laquelle nous attend Yanis, plus ponctuel que ses parents.
Allez, on se dirige vers nos tables respectives : Yanis, à l’arbitrage, Denise à la table (ben, je sais plus parce que nous, les premières séries, on s’intéresse pas trop aux troisièmes séries), Claudine, à la table 63 (oui, je sais elle est en troisième série, mais c’est ma femme quand même et donc, j’aime bien savoir où la retrouver à la fin de la partie, en l’occurrence à côté de Robby) et bibi à la table 12, en grande discussion avec Laurent Fredon, un joueur hyper sympa (ah bon, je l’ai déjà écrit ?), qui s’est laissé pousser la barbe pour l’occasion (tradition du Bouscat initiée par Eric Nagode :-))
Il est 14 h 34, mon voisin, Nicolas Thomas, vient d’arriver pour une partie démarrant … à 14 h 30. On a eu très chaud, dans la salle, alors un vœu pieux : pourquoi ne pas climatiser cette salle qui ressemble à une couveuse dès qu’il y a du soleil dehors et à La Rochelle, ça arrive souvent ?
Partie 1 tirée à La Rochelle par Jean-Marie Tinevez – 19 coups – 5 scrabbles – top : 894 points
J’ai toujours peur des parties de JMT. Je me rappelle de ses parties avec des mots inconnus (pour mezig, en tout cas) du genre BONDELLE ou FURFUROL, l’année passée, ou encore de FIRMANS et autres LANCON rallongé en PALANCON : il y a 2 ou 3 ans : méfiance, méfiance, méfiance !
Coup 1 : «ENROU?E » – un cadeau pour commencer, on pose ENOUERA en H2. Vite, on prépare de D et le R devant puis le I et le S derrière.
Coup 2 : «TIBIALE » – Bon,il n’a pas été énoncé comme ça mais en plus ça perdait 3 points sur un plus simple BILAIENT.
Coup 3 : DADA formant DENOUERA aurait pu être rallongé en DADAISME ou DADAISTE. En passant, le mouvement dada ou dadaïsme est un mouvement intellectuel et artistique qui apparut à New York et à Zurich (1916), se diffusa en Europe jusqu’en 1923 et exerça, par sa pratique subversive, une influence décisive sur les divers courants d’avant-garde. Ce mouvement international d’artistes et d’écrivains, est né d’un intense dégoût envers la guerre qui signait à ses yeux la faillite des civilisations, de la culture et de la raison. Terroriste, provocateur, iconoclaste, refusant toute contrainte idéologique, morale ou artistique, il prône la confusion, la démoralisation, le doute absolu et dégage les vertus de la spontanéité, de la bonté, de la joie de vivre. Paradoxalement, son activité de déconstruction et de destruction des langages (verbal et plastique) se traduit par des œuvres durables qui ouvrent certaines voies majeures de l’art contemporain, par exemple la fameuse « fontaine » de Marcel Duchamps.
Coup 6 : « LOUCHRR » – Premier coup sélectif : il faut oser CHLORURA (verbe). Ce verbe a été joué par les Berry car on l’avait déjà vu mais en aucun cas, à cause de connaissances chimiques. Dans l’ODS, c’est marqué « transformer en chlorure » : je ne comprends toujours pas … ou il aurait fallu accepter les autres halogènures du genre, « fluorurer », « iodurer », etc. En tout cas, ça prenait 47 points à LOUCHE … et à une bonne louchée de joueurs.
Coup 8 : Panique à bord avec la sortie du deuxième joker, évidemment accompagné de 2 U. Le tirage « LEEUU?F » aurait pu donner des scrabbles sélectifs comme FELOUQUE, FECULEUX, SULFUREE (encore de la chimie), FEUILLUE, FOULEUSE ou un mot inconnu du commun des mortels, FLEXUEUX (qui ondule). On respire en perdant 1 point sur un invisible quadruple en double appui, LEURREE.
Coup 10 : ŒDIPE doit se jouer … sans complexe !
Coup 11 : RAQUIONS est un joli scrabble mais perd 15 points sur LAQUIONS … et 37 sur CAQUIONS !
Coup 12 : MAZOUTS et ses déclinaisons verbales sont implaçables. Il faut se rabattre sur ZUT (c’est le mot) ou gratter 3 points avec MAZOT (petit bâtiment rural en Suisse, connu de Colette, je suppose, une des rares lectrices qui laisse des commentaires, merci 🙂
Coup 14 : «IINRUVA» – Il n’y a pas de C pour INCURVAI et de nombreux joueurs iront tenter un pourtant plausible « veinurai ».
Coup 15 : GUNITER n’est pas plaçable. RUGIRENT est une belle solution mais il faut se rappeler de ses parents pour gagner 7 points avec GENITEUR.
Coup 16 : Stress avec « BEEELNS » en mains. Soulagement car aucun des 3 scrabbles en appui ne passe.
Les derniers coups ne sont pas difficiles si on reste concentré.
A -83, Denise limite la casse et reste au milieu des 3èmes séries. Claudine réalise une super partie à – 25 : elle est 11ème sur le Duplex (La Rochelle-La Garde) soit largement dans les premières séries. Franck, roulement de tambours … gagne la partie à – 1, en fort bonne compagnie (petite copie d’écran pour le souvenir, même si les grincheux diront que l’ordre des joueurs est alphabétique). Je viens de recevoir le Scrabblerama et l’article parle beaucoup des plaisirs (surtout du palais) de La Rochelle mais peu des exploits comme celui-ci. Aïe, les chevilles !!
La pause est l’occasion de voir les quelques dizaines de joueurs que l’on n’a pas encore vus. Claudine en profite pour aller chercher du ravitaillement dans la voiture. A 17 h, le gâteau mousseline qu’elle avait fait pour Yanis (en particulier) était encore dans son plat, sous le papier alu … dans le coffre du Scénic !
Sur le site de la Fédé, on peut lire « Il est 17h15, nous avons pris un peu de retard, les 611 joueurs refusaient de regagner leur place sous cette chaleur 😉 »
Partie 2 tirée à La Rochelle par Daniel Guédon – 21 coups – 6 scrabbles – top : 1062 points
Coup 3 : Après DOTIEZ et ROUTERAI, Franck quitte le peloton des SS (Super-Série) pour encaisser – 16 (avec OXTAIL meilleur qu’HELIX) sans regret : l’OXYLITHE (dioxyde de sodium), plus connu sous le nom de peroxyde de sodium, a été utilisé dans les premiers masques à gaz, qui équipaient les mines de charbon puis plus tard l’infanterie française pendant la Première Guerre mondiale. Il était encore utilisé dans les cours de chimie de l’enseignement secondaire dans les années 1970 … mais plus dans les années 2000 !
Coup 6 : Il ne faut pas rester sur DOULEUR, sinon on la sent immédiatement à l’annonce de … LOURDEUR.
Coup 7 : Claudine préfère s’offrir une POLENTA plutôt qu’une ANTILOPE POILANTE.
Coup 8 : Sur le nonuple ouvert (E en cinquième position), on tire le deuxième joker. Sur le tirage « EEMRT?S », l’ancienne prof de lettres craque et se contente d’un semestre (- 48) alors que l’on pouvait jouer FERMETES, METREUSE, EXTREMES, TEMPERES ou des peu connus DERMESTE (coléoptère parasite des fourrures et des cuirs).
Coup 11 : Bibi va prendre son premier gros négatif (- 51) du week-end sur « EEVIDAM ». Evidemment, EVIDAMES ou DEVIAMES ne sont pas plaçables mais Denise et Claudine relèveront le niveau du club en dégotant le L d’appui.
Coup 12 :Denise se refuse, étonnamment, une VERSTE. La verste (en russe : versta, верста) est une ancienne mesure de longueur utilisée en Russie, valant 1 066,8 mètres. Elle était égale à une longueur de 500 « sagènes » (pas accepté dans l’ODS 6).
Coup 14 : « IGNACEM » aurait pu jouer un sale tour à ceux qui n’auraient pas vu un éventuel I d’appui.
La fin de partie s’enlise et les collantes s’enchaînent sur les 6 derniers coups !
Denise, à – 130 sur la partie, rétrograde un peu au classement. Claudine, déchaînée, cette première journée, finira à -67 cette partie. Elle bat son mari (y’a plus de respect) et jouera … à la table 14 le lendemain !! Franck, super régulier (- 73 après son – 1 !) rétrograde de 9 places et sera à la table 10 le dimanche.
Bon, il est temps de reprendre la voiture et là, surprise !! Le gâteau avec le plat (et le papier alu) ont disparu. Des comiques ont fouillé le coffre et ont pris, parmi toutes les affaires, le bon gâteau, sans même laisser un « Merci ». Nous n’avons retrouvé que des miettes dispersées dans le coffre ! C’est quand même vexant de se décarcasser pour son fils et de voir que d’autres en ont profité.
Après, nous avons voulu faire des petites courses pour Yanis … le Carrefour Market était fermé ! La soirée s’est terminée par une porte d’hôtel qui ne s’ouvrait pas avec une carte qui s’était désactivée. On a, quand même, pu ouvrir la porte et on a sombré dans un repos bien mérité. Et Yanis, notre arbitre-maison, qu’a-t-il pensé de cette folle journée ?
Bon, OK, on n’insiste pas : demain sera un autre jour … plus reposant, espérons-le !
Solutions :
Partie 1 : ENSEMBLE, ENSABLEE, NDEBELES (langue officielle de l’Afrique du Sud)
Partie 2 : MEDIEVAL, MAGICIEN